vendredi, 03 février 2006
Les meilleurs poèmes du concours 2005
Monsieur MENARD a lancé le concours "Faites de la poésie" 2006.
Vous avez jusqu'au 2 mars pour écrire un poème et le rendre au CDI.
En attendant, (re)découvez ici les meilleurs poèmes qui avaient été sélectionnés en mars 2005 et sont affichés en ce moment au CDI.
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Du ciel déchaîné implorant la clémence,
Vers un arrêt de bus péniblement j’avance,
Seul, trempé et transi, j’avais perdu d’avance,
Contre la colère de l’orage au comble de sa transe.
Résigné, gorgé d’eau – vomissures des nuages
Dans la boue dérapante, au ralenti je nage
Accablé par torrents qui ruissellent dans mon cou
J’allais abandonner quand soudain, tout-à-coup,
L’autobus me dépasse, accélère, m’éclabousse.
La colère m’envahit et l’impuissance me pousse,
A hurler vers le ciel, coupable de mon malheur.
Il est parti sans moi, je ne suis pas à l’heure.
Ecrit par un élève du Collège Henri Cahn, lauréat d'un concours national en 2005
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ELLE
Je sais qu’elle se meurt
Au fond de son lit
Je sais qu’elle se meurt
Au fond de la nuit
Je sais qu’elle a peur
Toute seule dans son lit
Je sais qu’elle pleure
Sans faire de bruit
Je sais qu’elle pleure
Toutes les larmes de son corps
Elle, elle pleure
Quelqu’un qui est mort
C’est drôle la mort
Elle emporte ceux qu’on aime
Sans pouvoir leur dire
A quel point on les aime
Moi, je lui crie
Au revoir
Mais elle, elle n’arrive
Qu’à lui dire bonsoir
Je sais qu’elle pleure
Seule dans son malheur
Elle sait que les pleurs
Ont perdu leurs couleurs
Elle sait que le jour
Elle n’ira pas bien
Elle sait que l’amour
Ne vaudra plus rien
Elle sait que l’or
Ca ne sert à rien
Elle sait que la mort n’en a pas besoin
Elle reste allongée
Pourquoi se lever
Il est déjà parti
C’est ainsi la vie
Tout le monde en meurt
Tout le monde en pleure
Mais faut pas s’arrêter
Faut toujours continuer
Elle s’arrête de pleurer
Les larmes ont trop coulé
Elle a enfin compris
Le vrai sens de la vie.
Sharmili - Elève de Cinquième au Collège Henri Cahn en 2004-2005
Premier prix au concours organisé par le CDI
Lauréate d'un concours régional en 2005
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POUR PAPI
Le jour où tu as fermé tes yeux
Tu es parti
Le ciel bleu
Devenu gris
Après ton départ
Dans les cieux
De l’infini
Ton âme est restée
Voilà ce qu’il nous reste de toi
Mais nous effondrés
Pensons à toi
Tu resteras à tout jamais dans nos cœurs
Suivant le chemin du bonheur
Nous t’aimons et te fleurissons
Chaque jour
Tu nous remplissais d’amour
Maintenant tu revis dans l’au-delà
De nos souvenirs
Tu restes là-bas
Qui te rejoindra le premier ?
Peu importe
Car même envolé
Tu nous chantes
Ce rythme endiablé
Que tu chantais
A longueur de journée
Et qui nous fait repenser
Aux pensées
Les plus éloignées
Alors toi là-haut qui me regarde
Chaque seconde
Vois comme le monde est en ton absence, comme tu vois il ne tourne pas rond
Et ça parce que tu n’es pas là
Je t’en veux
Mais ne peux que t’aimer
Et me rappeler
Les seuls moments que nous avons passés
Et ces petits moments sont les plus grands, parce qu’ils étaient à tes côtés
Ce poème est pour toi Papi, je t’aime plus que tout et tu me manques énormément.
Ta petite fille qui espère te rejoindre dans ces temps.
Morgane - Elève de Quatrième au Collège Henri Cahn en 2004-2005
Deuxième Prix au concours organisé par le CDI
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La complainte du vent de la providence…
Dans un souffle, il renferme une vie
Dans un souffle, il contient un pays
Dans un souffle, il nous reprend la vie
Comme dans un seul souffle, il m’arracha de mon pays.
Ecoutez… on l’entend pleurer, gémir, souffrir
On sent le poids de l’éternité lorsque l’on entend ses longs soupirs
Telle une complainte que chanterait un martyr.
Je suis partie un soir d’été.
Il m’a escortée dans mon chagrin
Toujours à mes côtés
Le soir comme le matin.
Sans accompagnement, il chantait.
J’oubliais peu à peu mes peines :
En attendant son chant
Je redevenais calme et sereine.
Lentement mais sûrement,
Les jours et les mois passaient.
Mon cher pays me manquait.
Etant orpheline, telle une éphémère
La famille que je n’avais point ne me manquait guère.
Le vent pour seul compagnon
Je cherchais d’autres horizons.
La faim me contraignant à ce dur destin
Je cheminais alors sans rien.
C’était un soir et il se faisait bien tard
J’avais faim et soif de ma tristesse.
Une lieue de plus et c’était la fin. Avec ivresse
Le vent soufflant ma providence, m’accompagnait
Il me montra le chemin d’une petite maison, de bois faite.
La faim, frappant à mon estomac, me disait
De courir à cette chance qui me faisait fête.
Je me suis nourrie et reposée,
Le lendemain comptant reprendre ma route tant espérée.
Sur le seuil de cette porte, tout à côté,
Le vent, cet ami fidèle, m’attendait.
Sonia - Elève de Quatrième au Collège Henri Cahn en 2004-2005
Troisième prix au concours organisé par le CDI
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Écrit par M. MENARD dans (B1) - La Vie du CDI, (E1) - Poésie | Lien permanent | Tags : CDI collèges et lycées